Bateaux à moteur

Corse: Le tour de l’île en moins de 3 heures

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Le Marseillais Morgan Baiocchi, associé au Bastiais Noël Giordani, vise le record du tour de Corse en bateau à moteur. Départ en octobre de Bastia

Propulsé par deux puissants moteurs hors-bord Yamaha de 350 chevaux (CV), notre gros Tempest semi-rigide file gaillardement ses 40 noeuds dans la rade nord de Marseille lorsqu’un ovni surgi de nulle part le « dépose » littéralement.

Effleurant la surface de l’eau dans laquelle ses deux étraves, affûtées comme des rasoirs, découpent deux sillons rectilignes, la flèche d’argent est déjà loin quand nous comprenons qu’il s’agit d’un bateau. Mais pas n’importe lequel.

Soulevant une impressionnante gerbe d’eau dans son sillage, cette véritable Formule 1 des mers est l’un des engins avec lesquels le pilote marseillais Morgan Baiocchi participe au circuit européen de XCat (Classe 5000), l’une des catégories reines de la course offshore.

Avec ses 1 400 kg « tout mouillé » et ses deux hors-bord Mercury 200 XS délivrant une puissance cumulée de 400 CV, le catamaran en contreplaqué et carbone déjauge en un rien de temps, soulevé par la pression de l’air qui s’engouffre et se comprime entre ses coques.

En nous dépassant, Morgan et son coéquipier filaient alors 101 noeuds, soit un peu moins de 190 km/h… « À cette vitesse, explique Morgan, il faut avoir des yeux partout. C’est la raison pour laquelle nous sommes deux à bord. Nous devons surveiller et anticiper les vagues, le vent et les obstacles en surface mais aussi le comportement des bateaux autour de nous, que ce soit nos concurrents ou les plaisanciers dans le cas d’une tentative de record. Même si notre navigation est validée par les autorités, nous ne sommes pas prioritaires sur les usagers de la mer ».

D’autant que depuis quelques semaines, les sorties d’entraînement se multiplient au large de la cité phocéenne. Il faut dire que Morgan et son équipe ont décidé de relever un sacré défi : battre le record du tour de la Corse détenu, depuis 2011, par l’animateur Alexandre Debanne, en 4 h 52. C’est d’ailleurs ce même Alexandre Debanne qui détenait celui de la liaison Saint Tropez-Calvi avant que Morgan ne le détrône, en 2016, parcourant les 196 km en 1 h 45.

« Nous pensons pouvoir faire le tour de l’île, soit 452 km, en moins de trois heures », annonce Morgan, qui fera équipe, pour l’occasion, avec Noël Giordani, patron de la société bastiaise Giordani Marine où leur bateau a été construit.

Il ne s’agit plus d’un catamaran « côte à côte » mais d’un monocoque en tandem de 8,40 m de long, propulsé par un unique moteur Mercury 300 XS ; un modèle 2 temps turbocompressé développant 300 CV.

Particularité de ce bateau : une construction « tout carbone » qui limite son poids à pleine charge (équipage et carburant) à seulement 840 kg. Avec un tel poids plume, l’effet sur la consommation est immédiat puisque 145 litres d’essence sans plomb 98 suffisent à assurer 3 h de navigation à pleine puissance. La tentative est prévue en octobre avec Bastia comme port de départ et d’arrivée.

Pilote de l’écurie Frojo Powerboat Racing, Morgan Baiocchi a également souhaité que l’exploit qu’il s’apprête à réaliser puisse servir à attirer l’attention sur une cause qui lui tient à coeur.

Depuis plusieurs années, le sportif et sa famille sont, en effet, engagés auprès de l’association phocéenne Sourire à la vie, qui aide à la prise en charge des enfants hospitalisés atteints d’un cancer. Morgan n’en est pas à son coup d’essai. Sourire à la vie constituait déjà la figure de proue de son bateau lors de son précédent record entre Saint-Tropez et Calvi.

Sanglés dans une capsule de survie

Lors de leur tentative, Morgan Baiocchi et Noël Giordani seront solidement harnachés, l’un derrière l’autre, dans la capsule de survie de leur bateau, protégés par de solides arceaux et plaqués contre leur siège baquet par un harnais « six points ».

Installés derrière un pare-brise de six millimètres d’épaisseur, les deux hommes disposeront d’une réserve de 5 minutes d’oxygène leur permettant, en cas de retournement et d’envahissement par l’eau, d’évacuer leur cockpit par la trappe de toit. Comme le précise Morgan Baiocchi, en place avant, le pilote assure la conduite du bateau, la surveillance du plan d’eau et le maintien du cap.

Quant au copilote, aux manettes en place arrière, il gère la puissance du moteur, son inclinaison (trim) et la pression de son circuit d’eau de refroidissement. Il participe également au contrôle du cap grâce à une centrale de navigation par satellite.

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