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Malgré ces innovations, moins de la moitié du chocolat produit par Grain de Sail est actuellement transporté de cette manière. « Le deuxième navire, dont le lancement est prévu début 2024, nous permettra d’atteindre notre objectif final, à savoir transporter l’intégralité de notre café et de notre chocolat », explique Jacques Barreau. L’entreprise pourra également ajouter de l’huile d’olive et du rhum à sa gamme de produits, expédier davantage de vin français aux États-Unis et commencer à travailler avec des clients externes désireux de réduire leur empreinte carbone. « Nous voulons poursuivre notre ligne Saint-Malo-New York et, à terme, faire des voyages hebdomadaires, ce qui nécessitera quatre ou cinq navires. »
TOWT, qui s’est lancé en 2011, affirme avoir transporté 1 500 tonnes de marchandises en utilisant une vingtaine de navires traditionnels – souvent de vieux voiliers affrétés pour chaque voyage. Cela a permis à l’entreprise de générer ses premiers revenus et d’expérimenter différents moyens de transport à la voile. « Nous avons transporté de l’alcool, du café, du cacao et du sel, soit pour les vendre nous-mêmes, soit pour le compte d’autres importateurs », explique Guillaume Le Grand. Ses deux voiliers de charge, dont le premier doit être livré fin 2023, seront amarrés au Havre. Quant à Neoline, son navire – le premier roulier à voile capable de transporter des véhicules, des camions et des wagons de marchandises – partira dans deux ans de Saint-Nazaire pour rejoindre Baltimore, avec des escales à Saint-Pierre-et-Miquelon et Halifax. Le transporteur CMA CGM fait partie de ses actionnaires et la société a déjà signé des accords pour le transport de produits Renault, Michelin, Hennessy et Longchamp. « Nous voulons offrir des services de fret à l’échelle industrielle tout en restant compétitifs », déclare Jean Zanuttini, PDG de Neoline.
Cependant, aucun des pionniers à l’origine de ces voiliers de transport de marchandises n’envisage de concurrencer les prix offerts par les porte-conteneurs géants, qui représentent actuellement la majorité du trafic maritime mondial. « Les coûts seront plus élevés car nous ne serons jamais aussi efficaces que les cargos de 1 000 ou 1 300 pieds fonctionnant au fioul », affirme Jacques Barreau. « Il ne faut pas se voiler la face, il faudra payer plus cher pour un transport respectueux de l’environnement. Il n’y a pas de miracle, on ne peut pas être à la fois moins cher et meilleur pour la planète ».
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